AVANT-PROPOS
Ce quatrième titre dans l’ordre chronologique, des John Carter – série également dite Épopée martienne – a été écrit un peu moins hâtivement que le précédent – fait en un mois ! – mais quand même en un peu plus de deux mois, à peine, puisque du 16 avril au 20 juin 1914.
Edgar Rice Burroughs avait ainsi répondu au court délai imposé par le rédacteur en chef de THE ALLSTORY, lequel désirait une parution en feuilleton assez groupée : or, le troisième s’était achevé avec la livraison de mars 1914. Seulement, la Grande Guerre éclata en Europe et, sur ces entrefaites, la prépublication en feuilleton ne se fit que les 8, 15 et 22 avril 1916, dans la nouvelle formule hebdomadaire : ALL-STORY WEEKLY, succédant à l’ancien THE ALL-STORY mensuel, où avaient été prépubliés les trois premiers volumes de la série : en 1912, 1913 et 1914.
Le titre du manuscrit était simplement : CARTHORIS (de Carter et Thoris), lequel devint, à la publication : THUVIA, MAID OF MARS, définitivement conservé, lors de la parution en volume, qui n’intervint que le 30 octobre 1920, toujours chez l’éditeur de Chicago : A.C. McClurg & C°.
Pour ce qui est de la première – et seule – traduction française à cette date, elle ne parut qu’en 1971 (aux Éditions Publications Premières, Paris) dans la collection Édition Spéciale, qui se proposait de faire l’intégrale de l’œuvre d’Edgar Rice Burroughs. Le titre en fut : LA PRINCESSE DE MARS, traduction d’Anne Villelaur, comme le précédent, troisième de la série.
Signalons ici, que le premier volume de la série martienne : UNE PRINCESSE DE MARS, le second : LES DIEUX DE MARS, le troisième : LE SEIGNEUR DE GUERRE DE MARS, et ce quatrième : THUVIA, VIERGE DE MARS se trouvent avoir une unité particulière puisque composés dans un ordre chronologique de 1911 à 1914.
Les suivants, qui portent les numéros 5 à 9, seront écrits de manière beaucoup plus espacée, à plusieurs années d’intervalle les uns des autres : respectivement en 1921, 1925, 1928, 1933 et 1938.
Quant aux deux derniers – les numéros 10 et 11 – ils furent posthumes, faits de la simple réunion de nouvelles, écrites en 1940 et 41.
Néanmoins, trente années de continuité dans la genèse de cette véritable saga, cela représente un exploit réel et une continuité d’esprit remarquable, qu’il convient de souligner et admirer.
CH.-N. M.